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Photo du rédacteurMarie D

La ceinture de Marie (2/2)



Comme promis dans l'article présentant la ceinture de Marie, voici quelques petits témoignages, très humbles :


De Sophie, jeune maman : La ceinture de Notre-Dame de Délivrance a entouré mon ventre de femme enceinte afin de confier notre enfant à Marie dans un geste concret et de me laisser façonner par elle pour devenir maman. La récitation de la prière à Notre-Dame de Délivrance faite en couple nous a portés dans la confiance durant toute la grossesse, nous abandonnant à la volonté de Dieu. Nous avons spécialement appris à accueillir notre enfant comme un don de Dieu et à prier pour lui dès sa conception. Il nous est confié, corps et âme : « qu’il naisse à la vie divine par le baptême » « qu’il te serve sa vie entière et reçoive par ta grâce la vie éternelle ».

Sophie




De Florence, mère et grand-mère :

Comment je vis avec la ceinture de Notre-Dame de la Délivrance ?

Ou plutôt, comment j’ai vécu avec la ceinture de Notre-Dame de la Délivrance ?

La basilique de Quintin possède une relique de la ceinture de la Sainte Vierge et il est possible de se procurer un ruban bénit ayant touché à la Sainte relique.

Comment ma chère maman a-t-elle eu connaissance de cette relique si proche de chez nous en Bretagne ? Je ne le sais pas, hélas.

Toujours est-il qu’elle m’a donné ce ruban bénit dès le début de ma première grossesse. Je l’ai tout de suite portée à la taille. Je sentais que la Sainte Vierge protégeait nos enfants à venir ; je n’ai pas manqué de les mettre tous les 6 sous cette divine protection pendant les 9 mois de grossesse, sans oublier de réciter quotidiennement la prière pour les futures mamans.

Un jour en me promenant avec notre landau « rempli » de 2 enfants (plus au moins acrobatiquement ! ) et un autre enfant dans un sac à dos (d’époque !) , le nœud de mon ruban /ceinture a lâché ; il sortait le long de ma jambe et de ma robe, un bout de ruban. Impossible pour moi de me pencher ou autre pour essayer de rattraper tout cela, j’étais contente de rentrer à la maison sans avoir rencontré de personnes connues. C’était il y a quelques années !


Ce ruban bénit n’a rapidement plus beaucoup de forme et surtout on ne voit plus l’inscription au bout de plusieurs jours : « Notre-Dame de la Délivrance, Priez pour nous »

C’est pourquoi le jour de mes accouchements je prenais le soin de mettre à ma taille (si toutefois on peut parler de taille à 9 mois de grossesse..!) un ruban bénit « tout neuf » avec l’inscription bien en vue, ce qui a permis d’avoir de beaux échanges et interrogations avec certains personnels soignants.

Aujourd’hui je ne porte plus cette ceinture mais je la propose aux futures mamans en difficulté.

Notre Dame de la Délivrance est fêtée à Quintin le 2ème dimanche du mois de mai. Florence



De Claire, jeune maman : 

J'aime penser que, dès sa conception, Dieu est le seul à connaître notre enfant et à veiller sur lui. J'aime aussi quand, enfin au courant du bébé qui est en moi, mon mari et moi pouvons nous unir chaque jour à Dieu dans une prière pour lui. Et, par la prière à Notre Dame de Délivrance, nous confions toute la vie de notre enfant au Seigneur, sa naissance, son baptême, sa vie entière, et sa Vie éternelle. Nous pouvons ainsi le remettre entièrement dans les mains du Seigneur, par l'intercession de la Vierge Marie, et la ceinture est ce lien concret qui nous unit à elle. Il me rappelle qu'elle veille sur lui tout au long de cette grossesse, qui n'est pas toujours un long fleuve tranquille.

Ayant une santé fragilisée, j'ai, à chacune de mes grossesses, été suivie particulièrement. A la première, comme je n'allais pas très bien, les médecins m'ont prescrit des médicaments, dont de la cortisone, en me conseillant fortement de les prendre au risque d'avoir un bébé petit et prématuré. Avec mon mari nous avons décidé de ne pas prendre les médicaments que nous pensions pouvoir être mauvais pour le bébé. C'était une décision difficile vue la pression médicale... Un médecin nous a même grondés comme des enfants... Nous nous en sommes remis à la Vierge Marie. Notre enfant est né trois jours avant le terme, à 4kg200... Et en pleine forme. Pour la troisième grossesse, les médecins nous prédisaient un bébé si gros qu'ils nous conseillaient de déclencher 20 jours à l'avance. Nous avons refusé. Et avons prié Notre Dame de Délivrance de bien vouloir veiller à ce que tout se passe bien. Notre enfant est arrivé trois jours après le terme, effectivement à 4kg200 ; l'accouchement s'est merveilleusement bien passé. Nous ne pouvons que remercier Notre Dame de Délivrance pour son intercession.

Claire




De Marie, maman :

Sans vraiment mettre des mots clairs sur cette impression, j’ai longtemps eu peur d’être maman un jour. C’est peut-être cela qui m’a empêchée longtemps de m’engager pour de bon sur un chemin, quel qu’il soit : vie consacrée dans une communauté religieuse, vie conjugale. Mon cœur n’était pas disponible, mais je ne le savais pas ; il était encombré de nombreuses peurs sur lesquelles je n’avais jamais mis de mots. Et je suis restée célibataire longtemps, me donnant aux uns et aux autres autour de moi, mais sans me donner à moi, sans m’autoriser à être moi, ce moi qui sommeillait, caché sous les peurs.

Et un jour, je me suis mariée. Assez tard dans la vie d’une femme – à 36 ans – mais, je le pense vraiment, dans une profonde liberté jaillie de tout un travail personnel.


Cependant, j’avais toujours peur de devenir maman. Vraiment peur. Et quand un petit bébé a commencé à grandir en moi, j’avais toujours peur ! Consacrée à Marie, j’ai choisi de confier à ma maman du Ciel toutes ces peurs qui me nouaient les entrailles. Je suis très sensible au fait que le petit bébé, au cœur-même du corps de sa maman, s’imprègne de ses émotions, négatives et positives. Et j’avais peur de noyer mon bébé dans mes peurs ! Je désirais de tout mon cœur me remettre dans les mains de la Sainte Vierge, lui remettre tout mon être, avec ses forces, ses faiblesses, lui confier le nouveau petit être qui grandissait en moi, lui faire confiance, lui abandonner mes peurs, prendre du recul vis-à-vis d’elles, ne plus être le nez dans le guidon de mes peurs, mais marcher avec. C’est une image. Mais je souhaitais non plus être esclave de mes peurs, mais être libre de ces peurs.


Marie m’aide à vivre ce chemin du dépouillement du cœur. Vivre avec Marie, vivre en Marie, c’est pour moi vivre comme sa fille. Un enfant reçoit les traits de sa mère et de son père. Vivre en enfant de Marie, c’est pour moi m’imprégner de ses traits. Ses traits de caractère aussi. Sa douceur, sa tempérance, sa confiance. Marie n’est pas préservée de tout souci, mais elle n’en est pas encombrée. Elle a son regard porté sur Dieu, et non sur elle-même. Avec elle, j’apprends à ne pas me laisser submerger par mes peurs, à grandir dans la pureté du cœur : ce cœur appelé à se dépouiller de tout ce qui l’encombre, le gêne, gâche son épanouissement.

Ma maman a porté la ceinture de Marie pour chacune de ses grossesses ; elle nous a transmis cette dévotion. J’ai écrit une lettre à la paroisse de Quintin pour exprimer mon désir. J’ai reçu la ceinture bénite en cours de grossesse. Je l’ai portée en ceinture et chaque soir après la douche, lorsque je la renouais autour de mon ventre de future maman, je renouvelais mon acte d’abandon à Marie. Abandon de ce petit bébé qui nous est confié par le Seigneur ; abandon de moi-même aussi.

Notre petit Louis est né. Un trésor de bébé ! Un bébé serein, éveillé, rayonnant ! Et moi, chaque jour depuis mon accouchement, je m’émerveille des merveilles que fait le Seigneur, par Marie ! Quelle joie d’être maman ! Mes peurs ? Elles ne sont plus mélangées dans mon cœur ; j'en suis libérée !


Nous avons rapidement désiré un autre enfant. Dès que nous avons su que j’étais enceinte, j’ai porté de nouveau la ceinture de Marie, confiant cette grossesse et tous ses questionnements à notre Maman du Ciel. Marie est là ; c’est avec elle que je désirais vivre cette nouvelle grossesse, lui abandonnant mes craintes, mes inquiétudes, mes interrogations. Je sais que je suis faible, et que l’acte d’abandon que je pose, j’ai besoin de le poser régulièrement. C’est un moyen fort pour moi que de renouer cette ceinture chaque soir, de renouveler mon acte d’abandon.

Et quand très rapidement, j’ai eu des saignements inexpliqués, vraiment, je me revois dans la voiture qui me conduisait aux urgences de la maternité, touchant – ne sommes-nous pas incarnés ? n’avons-nous pas ainsi besoin de toucher, de goûter, de sentir, de voir, d’entendre… ? – touchant ma ceinture de Marie, lui remettant tout ce qui allait advenir, comme cela adviendrait. Je ne savais pas alors ce qui se passait.


Je ne suis pas superwoman. J’ai des doutes, des inquiétudes. J’ai culpabilisé de cette fausse couche, ô combien ! Mais je sais, je suis sûre, je sais que Marie s’occupait de nous à cet instant.

J'étais seule, dans les couloirs d'attente de l'hôpital. Seule, sans explication, sans une parole d'humanité, sans le réconfort d'une présence, seule avec mes questionnements : que se passait-il ? Pourquoi ces examens douloureux ? A ce moment si particulier, où la maladresse du personnel médical vint me bousculer encore davantage que le choc psychologique de la perspective d'un "quelque chose qui n'allait pas", une cousine m'appelle au téléphone ; elle fut une présence, un réconfort, une conseillère encourageante. Je sais que Marie s'occupait de nous à cet instant. 

Je sais que notre petit bébé était dans ses mains, que mon mari absent était dans ses mains, que j’étais dans ses mains. Je sais qu’elle s’occupe de nous. Je me suis laissée traverser par la souffrance d’avoir perdu notre tout-petit. J’ai pleuré. Je me suis ouverte aussi. Et les personnes que j’ai rencontrées m’ont aidée à traverser cette épreuve. Deux cousines particulièrement m’ont aidée la semaine suivante à prendre de la hauteur, à ne pas me laisser submerger. Elles m’ont, par leurs mots, donné de me dépouiller de ce qui m’encombrait, de ma culpabilité si grande. Elles m’ont aidée à recouvrer ma liberté.

Et tout cela, je le crois, est l’œuvre de Marie. Nous sommes incarnés. La grâce de Dieu passe par notre prochain. Porter la ceinture de Marie n’a pas éliminé tous les dangers ; il n’y a pas eu de baguette magique qui aura empêché cette fausse couche. Mais je crois de tout mon cœur que les rencontres ensuite ne sont pas le fruit du hasard. Nous sommes dans la main de Marie ; elle veille sur ses enfants. Et aujourd'hui, notre tout-petit Gabriel est dans le cœur de Dieu, sous la protection de Marie. Et il veille sur nous tous, petit être qui nous a précédés dans l'éternité.

Pour tout ceci, merci Marie !

Marie




Comme cela est indiqué sur le site de la paroisse de Quintin, vous pouvez faire la demande d'une ceinture de Marie à « Monsieur le Curé – 9 rue Notre Dame – 22800 Quintin ».

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